mercredi 13 avril 2011

C'est fini,.....but





Afficher Velo_ReneMarilyne_2010-2011 sur une carte plus grande


18000 km à jamais dans nos mémoires
19 pays de bonheur
2 péclos bien décidés à reprendre la route un de ces jours
1 rêve de plus en moins







P.S. Voilà pour ceux qui sont intéressés à suivre d'autres vagabonds

velobrousse.over-blog.com
C'est le site de Corinne, une fille suisse qui voyage à vélo avec son ami Joseba. Nous les avons rencontrés à la va-vite dans un magasin de vélo à Beijing, mais nous les suivons avec intérêt depuis. Après un périple de 19 mois en Asie, ils se sont remis en selle destination l'Afrique.

www.oseba.ch/wordpress
Une joyeuse petite famille gruérienne accompagnée de deux ânes partis découvrir le monde à pied.

lundi 11 avril 2011

Croatie, Slovénie, Italie, Helvétie et…

C’est avec l’idée de rentrer le plus en douceur possible que nous prenons l’avion vers Zagreb afin de faire le reste du retour nous-mêmes. Mais le choc est inévitable, c’en est fini de l’agitation surexcitée de la rue, de la circulation chaotique, des marchés trépidants et du regard interrogateur des gens à notre passage. Nous redevenons de parfaits anonymes dans des rues qui nous paraissent vides et mornes. Pas de doute, nous voilà de retour sur le vieux continent, dans le tout propre en ordre.
Drago, notre logeur Croate, nous laisse nous réaclimater en nous faisant visiter sa ville. Les pagodes ont fait place aux églises et les bouddhas aux crucifix.




Le lundi 21 mars nous quittons Zagreb au matin en s’étant bien rendu compte que la meilleure façon de rentrer pour nous aurait été de tout pouvoir faire sur nos bécanes, mais le temps nous manque. Aussi nous le savions en partant. Finalement les trois semaines qui nous restent pour retrouver notre coin à nous seront surtout pour se faire à l’idée que notre projet touche à sa fin. On repense déjà à tous ces endroits qui nous ont marqué pour longtemps.
Mais nous sommes quand même bien décidés à profiter au mieux du temps qu’il nous reste. Et après un bref passage au bord de la mer, vers Rijeka et Trieste, nous sommes inévitablement attirés par les montagnes. De vraies montagnes comme dit Marilyne. Deux cols dans la région des Dolomites, malheureusement dans le brouillard, pour rejoindre Bolzano.

















Depuis là le beau temps nous accompagnera sur la quasi-totalité du reste de notre route. Approche de la Suisse par le Val Venosta.
Par contre c’est avec un vrai plaisir que nous retrouvons notre rythme de campeur-squatteur, d’air de repos, entre autres…



Malgré l’hiver peu rigoureux qu’il semble avoir fait, nous réussissons quand même à emprunter quelques routes encore enneigées. Ce n’est tout de même pas de notre faute si durant l’hiver les pistes cyclables se transforment en pistes de ski de fond.





Val Münster, col de l’Ofenpass, Engadine et col du Julier seront un vrai bonheur à traverser avec cette météo presque anormalement printanière.
A Coire c’est la visite de Sophie, sœur de Marilyne, qui nous réjouit. Elle nous fait redécouvrir toute les bonnes choses que l’on trouve dans notre pays.












Puis nous faisons un petit crochet vers Zurich pour rendre visite à François, mon cousin et cartographe de notre voyage. Nous passerons une dernière journée tranquille en découvrant un peu la ville. On fait un tour au magasin où il nous a dégoté les cartes de tout ces pays exotiques. Un grand merci à toi pour tout le tracé mis en ligne sur notre blog.


Enfin, les derniers kilomètres s’égrènent, les paysages sont de plus en plus familiers, les chances de croiser quelqu’un de connu augmentent, jusqu’à ce que la maison soit en vue.
Pincement au coeur, cette fois c’en est tout, mais plaisir de retrouver nos familles et nos amis… Moments conviviales autour de la table, merci à tous nos hébergeurs des derniers jours.





vendredi 18 mars 2011

Pays d'Or

Notre passage dans la capitale thaïllandaise nous rappelle que le retour approche même si nous ne quittons pas tout de suite l’Asie, mais du fait que nous devions prendre l’avion pour notre destination suivante : Le Myanmar.
Mais avant ça nous avons passé quelques jours finalement plus agréables que nous le pensions à Bangkok et cela sans aucun doute grâce à notre logeur et « guide » René. Un belge habitant ici, qui prend plaisir à loger de nombreux voyageurs à vélo, à qui il fait découvrir cette fourmilière qu’est cette ville. Nous ne sommes pas les seuls à faire appel à ses services, autre squatteur, autre suisse, Christian, tessinois en selle depuis 4 ans…
Nos priorités sont de faire nos visas pour le Myanmar et de trouver de quoi emballer nos vélos afin de les mettre dans l’avion. C’est comme ça qu’on se retrouve à faire les poubelles… des magasins de cycles. Christian nous aidera car il connaît bien la combine, l’ayant déjà fait plusieurs fois.






Après pas mal d’hésitations et de questions quant à savoir si nous voulions aller au Myanmar, nous décidons de nous y rendre et avec nos péclos, malgré les nombreuses mises en garde concernant l’état des routes ainsi que les nombreuses embûches administratives que l’on peut y rencontrer.







Les premiers tours de roues se font à Yangoon où la circulation y est plus agréable qu’à Bangkok, peut-être parce que les klaxons y sont interdits…
Visite de marchés et de l’impressionnante pagode Shwedagon. On y passe plusieurs heures à simplement regarder les birmans venir s’y recueillir. Cette pagode, qui est entièrement recouverte de feuilles d’or, est un des symboles de ce pays.










Nous partons vers le centre du pays sans trop savoir à quoi nous attendre. Après quelques renseignements pris à Yangoon, il semble que la zone autour de la nouvelle capitale, implantée au milieu de nulle part, semble pouvoir nous poser quelques petits soucis. Nous pédalons gentiment jusqu’à Toungoo, où nous y faisons halte une journée.
Journée de rencontres, avec un paysan du coin, avec qui nous ne pouvons nous comprendre qu’au travers de gestes et de dessins, qui nous fait découvrir son village, sa famille et ses champs. C’est avec une certaine malice qu’il nous emmène voir l’ingénieuse pompe à eau de l’un de ces voisins, qui lui permet d’arroser sans difficultés ses cultures maraîchères.





Depuis là nous optons pour le train afin d’éviter cette zone autour de Nay Pyi Daw, la nouvelle capitale, qui semble être soumis à d’importants contrôles, plus l’impossibilité d’y loger à un coût raisonnable. Ce changement de programme sera tout bénéfice pour nous car il nous laissera le temps de nous rendre au lac Inlay. Donc après 2 journées de train on arrive à Kalaw, petite ville située sur le plateau Shan vers 1300m d’altitude. La température y est nettement plus agréable après les quelques 45°c qu’indiquait notre thermomètre en milieu d’après-midi.








Puis il nous sera facile de rejoindre le lac, les 70 km qui nous en séparent sont principalement en descente.
Ce lac a la particularité d’être très peu profond. Cela a permis aux Inthas, ethnie qui peuple la région, de bâtir leurs habitations sur pilotis directement sur le lac.





Ils y ont aussi développé une technique de ramage et de pêche toute particulière. Ils rament à l’aide d’une jambe, debout à l’avant de leur embarcation afin de pouvoir mieux voir dans l’eau. Ainsi ayant une main libre, ils peuvent y plonger leur filet une fois le poisson repéré.







Ce spectacle est un vrai enchantement!

Le lendemain c’est des barques chargées de marchandises diverses que l’on voit aller et venir en direction du marché qui se tient à Nyaungshwe. Pour les habitants de ces villages lacustres le bateau est le moyen de transport usuel.





Ce peu de temps passé sur les bords de ce lac sera un souvenir marquant de ce pays.
En repartant vers Mandalay, nous réussissons enfin à nous éloigner de l’axe principal. En suivant le conseil d’une rencontre faite à Kalaw, nous empruntons une petite route qui traverse le plateau shan, en direction du nord. Cela nous permet de profiter encore un peu de température plus clémente. Là ce sont des difficultés différentes que nous rencontrons. Même si nous nous y attendions un peu, cela fait quand même drôle de se voir refuser le droit de dormir dans une simple guest house. Seule une est autorisée à recevoir des étrangers, et elle pratique des tarifs que l’on ne pourra pas qualifié de « bon rapport qualité-prix ».





Le lendemain, après environ 90km de mauvaise route, alors que l’on demande où l’on pourrait dormir, la réponse est cette fois sans équivoque, Mandalay. Nous n’y échapperons pas, il nous faudra faire les 50km restant de nuit.
C’est donc bien fatigué que nous arrivons dans cette ville. Nous y ferons que peu de choses. Nous ne visitons que le monastère Shwe in Bin, pour la simple et bonne raison qu’il est entièrement en bois de teck et contient passablement de sculptures.


















L’autre chose qui nous tenait à cœur de voir, c’est le pont de U Bein. Allez savoir pourquoi ?
Ouvrage impressionnant de plus de 1 kilomètre de long, construit en 1849. Fait de poteaux de teck, récupérés du palais d’Inwa alors abandonné.















Ayant rejoint Mandalay notre parcours à vélo était presque terminé, car depuis là nous embarquions pour une descente en bateau sur l’Irrawaddy vers Bagan. La croisière se passe tranquillement et nous laisse le temps de contempler les innombrables pagodes édifiées sur les berges de ce fleuve qui traverse une grande partie du pays.












Dans mon esprit, Bagan résonnait comme l’image même du Myanmar. Et bien en montant sur le toit d’un de ses temples au petit matin, c’est une image encore plus irréelle que je m'étais faîte que l’on découvre. Ces stupas, pagodes et temples qui s’étalent à perte de vue donnent l’impression d’être dans un autre monde.








Seul bémol à cette féérie, les vendeurs de souvenirs en tout genre, particulièrement insistants. Mais cela a pour avantage de nous rappeler comme on est bien à voyager sur nos vélos, où bon nous semble, et de découvrir pleins d’endroits peut-être moins impressionnants, mais tout aussi importants pour nous.
Le dimanche 13 mars en fin de journée nous prenons le bus de nuit qui nous ramène à Yangoon.
Derniers moments asiatiques passés à observer toute la vie qui anime les rues et à profiter une dernière fois de la « street food » avant qu’une série de vols nous ramène vers l’Europe, et cette fois avec un petit goût de fin de voyage.




Adieu l’Asie, bonjour Zagreb.

lundi 14 février 2011

Encore et Angkor des temples

Notre passage au Cambodge a été marqué par une pause d'une semaine aux incontournables temples d'Angkor. Difficile de décrire le site, tellement c'est beau et grand et encore plus difficile de décrire l'ambiance tellement il y a de monde... surtout quand on s'y trouve pendant la semaine du nouvel an chinois. Nous sommes submergé par une vague d'envahisseurs, comme les appelle Marilyne. Néanmoins si l'on s'éloigne un peu des temples majeurs, il est possible de trouver un peu de calme et de mieux apprécier la magie des lieux.
Après ça nous avons rejoint un autre endroit pas moins animé: Bangkok mais cela est une autre histoire!









vendredi 4 février 2011

Adieu Laos, on t'aimait bien

Luang Prabang, ville située au bord du Mékong, classée au patrimoine mondiale de l’Unesco pour son temple bouddhiste datant de 1560 reste agréablement calme. Et cela malgré le passage de très nombreux visiteurs. On s’y sent quand même un peu mal à l’aise tellement toutes les maisons se sont transformées en chambres d’hôtes et autres tours opérateurs uniquement destinés aux touristes étrangers. Mais son charme reste indéniable et il fait bon s’y promener.




























La route qui nous emmène vers Phonsavan serpente dans un paysage montagneux, mais le ciel bas et gris des premiers jours ne nous laisse malheureusement pas la possibilité de l’apprécier.





Nous sommes très curieux de nous rendre sur la plaine des Jarres pour son côté mystérieux et inexpliqué. Mais nous découvrons en premier une chose bien moins drôle, mais qui fait partie du quotidien des gens qui habitent cette région, les mines et autres obus non-explosés qui restent de la guerre. La province de Xieng Khouang, dans l’est du Laos a été l’une des plus touchée par les bombardements. Nous avions entendu parler de cela, mais c’est sur place et en voyant une petite exposition sur le sujet que l’on se rend vraiment compte de l’ampleur de se fléau.
Par chance pour cette région, plusieurs sites de jarres sont maintenant nettoyés et peuvent être visités sans risque. On espère que l’ouverture de ces sites touristiques contribuera à aider au déminage des champs environnant afin que les habitants puissent reprendre leurs activités sans risque.
Pour ce qui est des jarres, personne ne sais encore avec exactitude quelle était leur utilisation : stockage d’eau, de nourriture, cuves de fermentation ou urnes funéraires. A cela s’ajoutent encore plein de légendes dont celle que l’on nous a racontée. Ce serait simplement les verres qu’utilisaient les gens de temps ancien pour boire le lao lao, et qui en fait étaient beaucoup plus grand que nous…





A Muang Khoun c’est le bouddha de ce temple dévasté qui semble pleurer tout les méfaits de la guerre.





Depuis Paksan nous rejoignons la route principale pour une descente express vers le sud. Nos visas nous pressent, et nous voulons encore nous rendre à Champassak, pour y visiter le seul temple de style Khmer du Laos, pour nous mettre dans l’ambiance de ce que nous allons voir au Cambodge.

























C’est aux chutes de Khon Phapheng que nous disons adieu à ce beau pays, non sans s’être une fois de plus rassasié de leurs excellentes salade de papaye et de riz collant.
A Stung Treng nous traversons pour la dernière fois le Mékong et on quitte ses berges avec un pincement au cœur. On a beaucoup aimé voir toute la vie qui l’anime et ses beaux paysages.
En se dirigeant vers Siem Reap, on passe par Preah Vihear et les temples de Koh Ker, continuant ainsi notre approche progressive vers Angkor.








mercredi 5 janvier 2011

Lao...S'ur les montagnes

La fin de notre séjour en Chine se passe sans faits particuliers si ce n’est l’anniversaire de Marilyne, et pour ses 30 ans et bien on ne va pas faire de tour en vélo… Non, nous visitons le jardin botanique de Menglun. On y découvre un peu la végétation de la forêt tropicale qui nous entoure. Variétés de bambous, fleurs et arbres y sont présentés.




















Une dernière visite, la pagode octogonale avec son toit impressionnant, me permet de passer un petit clin d’œil à tous mes amis charpentiers.





Passage de la frontière avec une bonne nouvelle pour nous les suisses, 15 jours gratuit.
On prend vite conscience que depuis là, les rencontres seront plus nombreuses. A Luang Nam Tha on se retrouve dans une jolie petite ville, mais remplie de «guesthouses» prêtes à recevoir les nombreux touristes qui s’y promènent.
Notre envie de voir des endroits moins fréquentés nous emmène sur une piste vers Nalè. De là, nous embarquerons sur la Nam Tha, affluent du Mékong, après une longue mais sympathique négociation avec les « boat’s men », pour une magnifique descente à travers la jungle parsemée de villages de pêcheurs.






























Nous rejoignons ensuite la frontière avec la Thaïlande, et comme nous n’avons pas dû payer de visa pour ces quelques jours au Laos, nous décidons d’aller y faire une boucle, avant de revenir.
On a appelé ça nos vacances de Noël.





Visite de la région du Triangle d’or, puis descente sur Chiang Rai pour Noël. Chanceux que nous sommes, on assiste à l’ouverture du festival des fleurs. Défilé de fanfares et de chars richement décorés, puis visite du parc.
















L’important trafic qui règne sur les routes thaï en cette période de vacances fait que l’on s’y plaît que moyennement, donc retour vers le Laos en faisant encore un crochet par Pou Chi Fa. La route pour s’y rendre est une vraie torture pour les cyclos avec une pente qui dépasse tout ce que nous avons vu depuis notre départ, la première fois qu’il nous faut pousser nos vélos. Montagne avec un très joli point de vue, située au-dessus du Mékong. On envisage de passer la nuit au parking supérieur en espérant pouvoir profiter du levé de soleil, mais c’est sans compter sur le garde qui nous oblige à redescendre et dormir à côté de sa cabane. Qu’à cela ne tienne nous remonterons demain matin.
Vers trois heures et demie du matin le vacarme des véhicules nous sort du lit. C’est une véritable procession qui commence. Nous qui pensions être les seuls au matin sommes quelque peu surpris. Il doit bien y avoir environ milles personnes qui se rassemblent et qui attendent patiemment que l’astre solaire apparaisse. Ambiance fraîche et sereine.



















Notre première envie au pays, dit, du million d’éléphants est précisément d’en voir. Marilyne après quelques recherches a trouvé le village qui est considéré comme l’endroit où se trouvent les meilleurs «mahouts» . On prend donc le bateau pour descendre le Mékong. Un jour et demi de croisière jusqu’à Thasouang, où nous sommes les seuls à faire halte sur la centaine de touristes à bord. Puis piste jusqu’à Hongsa où nous nous retrouvons pour le réveillon de la nouvelle année. Le concert d’un groupe local et les stands alentour nous donne l’impression d’être dans un festival de chez nous, mais sans connaître personne.
Notre quête à l’éléphant sera récompensée le premier de 2011. Une fois à Vieng Kéo, nous demandons aux villageois que nous croisons où sont les éléphants, et là, la chance nous sourit…





Nous rencontrons ici toute une famille autour d’un petit éléphant. L’une des personnes parlant un peu anglais, nous invite à s’asseoir, nous offre à manger et à trinquer au laolao, whisky local. On y passe toute la journée à les regarder les nourrir, voir comme ils en prennent grand soin. Les enfants jouent avec et montent dessus sans crainte malgré la stature imposante des pachydermes, et le domptent aisément. On savait que ces bêtes ont une importance très particulière pour les laotiens, on apprend plus tard qu’il sont même considérés comme un membre de la famille.







Journée riche de découvertes, on en rentre la tête pleine de belles d’images.

Depuis là il nous faudra 4 jours pour rejoindre Luang Prabang, dont le premier est véritablement casse-patte avec de nombreuses bosses au pourcentage qui là aussi nous oblige à pousser nos péclos. En route nous pouvons admirer des artisans à l’œuvre, chose encore bien vivante de ce pays. Puis quelques kilomètres de pistes jusqu’aux cascades de Tat Kuang Si, petite baignade au matin avant l’arrivée des hordes de touristes.