On y fait la rencontre de Robin, un anglais de 63 ans, grand voyageur, qui fait un voyage à vélo en Chine et qui va prendre la même route que nous.
On reprend donc la route le même jour, sans pour autant rouler vraiment ensemble, car il est assez difficile d’avancer au même rythme, mais c’est sans aucun doute que nous nous reverrons sur ces 400km de routes montagneuses qui nous séparent de Shangri La.
La route nous offre tout de suite de beaux paysages. Elle commence par descendre un peu dans une vallée qui nous donne l’impression d’être chez nous… Puis les cols recommencent de plus belle. Le premier soir déjà on se retrouve à camper avec notre ami Robin.
C’est intéressant de discuter avec lui qui a déjà pas mal d’éxperience dans le voyage à vélo. On discute aussi montagne vu qu’il a pas mal arpenté les alpes et qu’il a fait plusieurs sommets et voies qui m’intéressent.
La météo des premiers jours n’est pas des plus favorables, il fait relativement froid avec un peu de neige et pas mal de vent de face, ce qui nous glace les mains et les pieds dans les descentes.
Après une première partie de route goudronnée, cela devient de la piste. Ce n’est pas dérangeant pour rouler, le problème vient plutôt des véhicules qu’on croise et qui comme pour la partie précédente nous crépissent d’une jolie couche de poussière.
Alors que nous redescendons au fond des vallées, on peut voir les gens s’occuper à la construction de maisons traditionnelles, faites à base de terre pilée et dont les devantures et les encadrements de fenêtre en bois sont richement décorés et sculptés.
Le parcours nous enchante vraiment avec ses belles couleurs automnales et ses sommets enneigés, de « vrais montagnes » comme dit Robin. Il n’y a rien à mettre de côté, ce n’est que du bonheur jusqu’à Shangri La
Après un bon mois passé à rouler dans la province du Gansu et du Sichuan on retrouve dans Shangri La un peu plus d’animation. En arrivant là, on se rapproche de sites plus touristiques et plus fréquentés. On y fait halte pour 3 nuits.
Puis nous poursuivons notre route en direction des Gorges du Saut du Tigre et c’est ainsi que nos rencontres avec Robin continuent au fil des kilomètres. Il nous impressionne par son courage et sa détermination car les routes ne sont pas faciles, mais on se dit aussi que cela nous laisse encore pas mal de beaux jours devant nous en tant que cyclos nomades.
Nous restons quelques jours dans les gorges afin de profiter de ce spectacle impressionnant et aussi pour me retaper après quelques jours de problème…pas besoin de vous faire un dessin.
Une fois de nouveau d’aplomb, on continue notre descente vers le sud, vers Lijiang. Il y a encore eu la traversée du Yangsé qui nous a valu une belle partie de « va y que j’pousse les péclos » pour atteindre le ferry mais surtout pour remonter sur l’autre rive.